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28/09/2017

SÉMAPHORE NOCTURNE 5

 magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SÉMAPHORE NOCTURNE

5

 

L'homme s'accorde, davantage par attitude réflexe que par un quelconque et délétère besoin, les dernières gouttes de son breuvage-alibi.
Le son de sa voix, feutré par la vitre qui nous sépare, parvient néanmoins jusqu'à moi.
Il parle, c'est ça.
A son chat sans aucun doute.

 

"Viens Félix, viens, sortons!
Allons autre part voir ailleurs!
Là où s'entend peut-être la petite musique de l'inaudible, là où les mystères s'éclairent jusqu'à justifier les hypothèses.
Soyons ensemble les défricheurs d'horizons éphémères et de toutes façon mal explorés.
Hein, qu'en penses-tu mon Félix?
Si nous persistions à poursuivre les mêmes chimères singulières, flamboyantes et mystérieuses!
Jusqu'à vieillir heureux hors de ce monde archaïque et rude, à la misère si cosmopolite. Jusqu'à éclater de vie.
Reste avec moi toi!
Ta compagnie m'est indispensable pour m'aider à m'affranchir, enfin, de mes éternelles et rêveuses pérégrinations.
Parce que quoi qu'il en soit, après l'exploration il restera toujours l'ultime introspection..."

L'homme à laissé la porte de l'espoir entrebâillée sur ce fantasme communicatif.

Que pourrait-il faire d'autre le poète, pour anesthésier suffisamment l'intense souffrance de la séparation?..

(FIN)

 

P. MILIQUE

27/09/2017

SÉMAPHORE NOCTURNE 4

 magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SÉMAPHORE NOCTURNE

4

 

Sans conteste, dans ce lieu s'exprime un poète.
Ici naissent des stridences prolixes et des éclats de lumière d'où surgissent des richesses insoupçonnées.
Dans l'exacte perception des divagations nocturnes, les lettres s'allient entre elles.
Les mots, eux, font l'amour avec ardeur pour formuler des voluptés primordiales, resplendissantes de cristalline pureté.

Ils s'offrent ainsi les prémisses d'une folle et imprévisible espérance: l'expérience d'une écriture exceptionnelle de raffinement, merveilleuse de sensibilité et avide d'émotion.
Une écriture dans laquelle la femme ressemble à un paysage tout harmonie, idéalisé et en même temps, presque inaccessible.

Le poète, de toute sa puissance créatrice, a le privilège de savoir manipuler dans son entièreté l'envoûtant panorama de la condition humaine.
Il donne chair, de toute son impatiente passion, aux romantiques, aux un peu fêlés, aux laissés pour compte.
Il présente aussi tous les symptômes d'une mémoire fétichiste et, même lorsqu'il nous entraîne au fil de l'itinéraire tourmenté d'une désillusion, ce peintre des mots s'arrange toujours pour, au final, apprivoiser le désespoir.

Il refuse, autoritaire, de subir ce fardeau maléfique. Avec lui, la désespérance n'aura jamais le dernier mot.
Parce qu'il a gardé intact son inépuisable capacité d'étonnement, et parce que les nombreuses urgences de la vie ne semblent pas devoir le concerner.

Il sait s'installer, immortel défi, dans un orgueilleux sentiment d'invincibilité.
En établissant un dialogue presque charnel avec le réel.
En écrivant juste.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/09/2017

SÉMAPHORE NOCTURNE 3

 magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SÉMAPHORE NOCTURNE

3

 

S'agit-il là d'une nouvelle utopie planétaire se déroulant dans un univers étrange et en même temps, terriblement familier?

D'une histoire d'adolescents au présent dérisoire, en marge, insatisfaite parce que déformée par la réalité quotidienne?

Sous sa plume ils deviendront, peut-être, des agitateurs contestataires dans l'immense frustration de mélodies déglinguées.

Ce sera celle émise sans discrétion à l'aune d'un jeu cérébral à l'esthétisme baroque, au contenu violent, émotionnel et hautement philosophique?

 

Je profite de l'instant où l'homme se sert un nouveau verre de nectar enchanteur, où il rallume aussi, avec une précision appliquée, la pipe qui jusque-là brasillait en répandant d’innombrables volutes aux exhalaisons voluptueuses, pour m'approcher davantage de cette embrasure expansive aux irrésistibles attraits.

Protégé par l'épaisse obscurité, je crois humer toute la fragrance de l'encre présente en ce lieu.

Et l'évidence des mots et des phrases qu'elle trace donne de l'expression à l'espace et s'impose à moi.

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

25/09/2017

SÉMAPHORE NOCTURNE 2

 magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SÉMAPHORE NOCTURNE

2

 

Sur le bureau, presque entièrement investi par un désordre savamment organisé, apparaissent d'abord toute une gamme d'accessoires permettant, au spectateur-voyeur que je suis à l'instant présent, d'identifier avec précision la totalité de l'attirail confusionnel réservé, et attribué de fait, ordinairement, à celui qui écrit. Avec, comme spectaculaire point d'orgue, la bouteille de vin, si possible rouge, – ce breuvage réputé posséder des vertus désinhibitrices réelles ou supposées – déjà trop largement entamée. A son côté, un verre culotté et vide. Forcément vide. Car un verre qui resterait trop longtemps sans être bu, sans aucune modération donc, ralentirait exagérément, lui semble-t-il, la puissance de réflexion.

Au milieu de ce désordre voulu sommeille, impérial et nonchalant, un majestueux spécimen de la race féline. A son comportement, on l'imagine aisément être une sorte de copropriétaire des lieux.

De temps à autres, l'homme transcrit quelques lignes, puis reprend le cours convulsif de ses pensées. A quoi songe-t-il? Qu'écrit-il? Quelle peuvent bien être les bribes de vie qui parviennent à s'extraire des profondeurs de sa conscience pour prendre, de manière aussi impérative et péremptoire, possession de la page blanche?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

23/09/2017

RENCONTRE

au magma présent de l'écriture,

 

 

RENCONTRE

 

Ce sont de beaux mots, de grande sensibilité,

Engageant l'éphémère à l'infini de l'émulation.

 

Il est des mots de rêve partagés dans l’instant

Comme ceux de cette mémoire trop parfumée

Qui embaume la vie dans le présent du jour

D'une bulle de songes pour s'élancer sans cesse,

Un large sourire aux lèvres, à la croisée du soi.

 

P. MILIQUE

22/09/2017

PERCEPTION PERVERSE

au magma présent de l'écriture,

 

 

PERCEPTION PERVERSE

 

Il y a, dans cette étonnante partition d'écriture,

Toute une mélodie de notes inouïes et prometteuses.

 

Elle est celle d'un amour de frôlements et de juxtapositions,

A moins qu'elle soit celle qu'on réinvente pour se désenliser.

 

La perception perverse d'un poème est celle-ci:

Une beauté perlée aux étreintes de désir indéfini.

 

P. MILIQUE

21/09/2017

MÉMORABLE CONFRONTATION 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

MÉMORABLE CONFRONTATION

2

 

Nul besoin d'être un clinicien de l'âme pour s'éprouver au cœur d'une histoire captivante.

Une histoire simple et authentique, simplement humaine.

Avec parfois cette éprouvante et curieuse impression d'être soi-même retenu à l'intérieur d'un cauchemar, dans le noyau fusionnel de l'intrigue, au centre-même d'un thème fondamental qui hurle fort le malaise de vivre jusqu'à se transformer, de façon irrémédiable, en ce que l'on ne serait jamais devenu.

 

Ce beau jeune homme sec et dur, ce grand garçon instable et tourmenté, s'est lancé dans un exercice incroyablement périlleux.

Alors-même que je le croyais témérité, il n'était en fait que désespoir.

Dès lors l'horizon n'est bien sûr plus pareil en cela qu'il affirme un décor nouveau.

Un décor qui n'est autre qu'une balise inédite, un repaire similaire, une frontière différente, une limite absolue où ma totalité se brise.

 

Au sortir de cette mémorable confrontation, et ce en dépit de toutes les possibilités recelées, je ne pourrai faire autrement que d'en garder longtemps encore un douloureux souvenir.

(FIN)

 

P. MILIQUE

20/09/2017

MÉMORABLE CONFRONTATION 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

MÉMORABLE CONFRONTATION

1

 

C'est un beau jeune homme sec et dur, un grand garçon instable et tourmenté qui à la désagréable habitude de faire craquer nerveusement, l'un après l'autre, les jointures de ses phalanges.

Oui, c'est un très étrange et inquiétant jeune homme qui fredonne sans cesse des chansons dont on n'apprend que par bribes, par morceaux épars, les motivations.

 

De ces fredonnements marmonnés, s'expriment à l'évidence les pensées les plus troubles et les plus secrètes que l'on puisse extraire des abîmes et des miasmes. Celles-là même qui habitent chaque individu avec plus ou moins d'intensité.

 

Il se trouve que le drame qu'il vit est terrible, insupportable et générateur récurrent de paysages de fin d'apocalypse.

Il ne peut plus marquer l'avenir que de balises tronquées, truquées, faisant gicler le moût noirâtre du futur et espérer se projeter plus loin, plus longtemps, dans ce monde de doutes où les repères du réel se métamorphosent ou se dissolvent, c'est selon.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/09/2017

EN MARGE DES RÉALITÉS

ENCHANTEUR.jpeg

 

 

EN MARGE DES RÉALITÉS

 

Le monde va très vite et développe trop de superficialités

Mettant ainsi en place la lourdeur d’un quotidien

Au fumet par trop mortifiant pour les irrésolus.

 

La colère gronde et s’amplifie à l’envi

De manques de respect et de crachats mesquins.

 

Dans le chemin touffus en marge des réalités,

Seules les belles rencontres savent encore offrir de la joie.

 

Doit-on qualifier de magique et d’intemporel,

Cette merveilleuse liberté que donne soudain

L’impression radieuse que tout redevient cadeau

Au beau d’un esprit ouvert comme rarement?

 

Dans l’ondulé vibrant des rêves qui habitent

Certains de ses souvenirs chauds et caressants,

Il reste l’incrédulité d’enfin reconnaître

L’énigme de tout cet enchanteur qu’il perçoit

A l’insidieux certain de ne l’avoir jamais vu.

 

P. MILIQUE

18/09/2017

LA NOTE 10

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LA NOTE

10

 

 

Toujours est-il que je ne peux plus écouter la musique comme avant.

Je ne le peux plus.

Je ne peux plus en suivre le tempo d'un doigt rempli de certitudes, ni non plus me laisser dériver béatement au fil de ces notes que l'on dirait spatiales et, plus encore, cosmiques, en rêvassant, en me laissant ma pensée dériver sur tout autre chose.

 

Une certaine tension, pour ne pas dire une tension certaine, s'est installée, évidente et permanente.
Le sphinx pour sa part, qui désormais trône, par destination, juste au-dessus de la chaîne, se charge à chaque instant de me remémorer les moments affreux vécus il y a peu.

 

Certes la musique est redevenue ce qu'elle était, intense et riche de tout le bonheur qu'elle sait instiller depuis toujours.

Elle représente tant dans ma pauvre existence qui, délicat euphémisme bien sûr, n'est pas toujours très gaie.

Il n'en reste pas moins vrai que...

(FIN)

 

P. MILIQUE

17/09/2017

LA NOTE 9

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LA NOTE

9

 

Pour un peu, j'en aurais en les larmes aux yeux, si tu savais.
De fait, la musique continua comme si de rien n'était, avec une calme fluidité.

Sans s'interrompre.

Sans anicroches.

Sans peut-être même se rendre compte du sort terrible auquel elle venait cette fois d'échapper.

 

A cet instant, le mauvais sort était rompu.
J'avais retrouvé ma note, ma si fameuse et inimitable note.
Distordue et acidulée autant qu'avant.
La même en fait.

Je venais de remplir le trou, de combler l'abîme qui, jusque-là, me rendait si malheureux.

Cette mauvaise aventure m'avait marqué en profondeur sais-tu?

Que fallait-il en déduire ?

Je ne le savais pas.
Pire encore, je n'en avais pas la moindre idée.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/09/2017

LA NOTE 8

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LA NOTE

8

 

Mais ce n'est que le lendemain matin que je compris.

Comme tout un chacun, comme bon nombre en tous cas, la nuit, quand je dors, mon cerveau semble continuer son activité.

Peut-être plus encore que le jour car, lorsque je m'éveille, je suis le plus souvent comme bouillonnant d'idées.

A cause de cela, il m'arrive parfois de dormir dans la journée, juste pour le plaisir d'avoir des idées neuve au réveil.

C'est fin non?

 

Ce matin-là donc, je me réveillais ravi au lit.

Comme obligé, je me dirigeais avec précipitation jusqu'à la pièce-musique.

Je récupérais le disque qui jusque-là me terrorisait, en caressais avec amour la pochette du revers de la main et plaçais, avec précaution, le vinyle au centre de la platine.

Cela fait, je me plaçais rapidement en position, le sphinx à la main, face à l'armature.

Et la musique emplit l'espace, ti da da dam, ti da, da, dam, ti da,da...

Je frémissais d'impatience tu l'imagines bien!

Mais j'étais certain, viscéralement certain que cela fonctionnerait.

Parvenu au moment crucial, moment que je pouvais anticipé avec exactitude, je frappais le coup fatidique: dam.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE